jeudi 11 juillet 2013
Avec la musique, Mathilde apprivoise sa mélancolie. Elle compose ses chansons comme les trains font défiler les paysages. Des orages grondent, des anges passent, des sentiments amoureux s’installent. Sa musique est la bande originale de son imagination, dans des compositions électro-acoustiques. Elle même au piano et à la guitare, elle est accompagnée sur scène par Ji eun au violoncelle et Alexis à la scie musicale et aux machines. Un trio pour le moins atypique.
© Pascal Calou
Son premier EP « Complaintes d’anges », sorti en septembre 2012 en numérique, a obtenu une belle mise en avant.
© Marthe Drucbert
Aujourd’hui, Mathilde Forget prépare les prochaines Francofolies de La Rochelle où elle se produira le 14 juillet. Elle est l’une des artistes choisis cette année pour le Chantier de Francos, et a remporté le Prix Paris Jeunes Talents 2013.
© Eduardo Fitch
Mathilde FORGET :
>> le site
>> sur facebook où vous pourrez trouver "Sous un oiseau" en téléchargement gratuit !!
Tirer dans les airs,
Suivre les insulaires,
Traîner les manches des trottoirs,
Chercher encore le cul de l’espoir.
Assembler au loin dans les coins.
Traîner l’usure de tes gravures,
En retouchant ton allure,
Retouchant ton allure,
Jusqu’à l’usure.
Tes larmes se traversent à la nage.
Ce soir je n’aime pas l’eau quel dommage.
Tirer dans les airs,
Suivre les insulaires.
Poser un pied toujours incertain,
Sur les pierres du malin.
Accepter au loin ses blanches mains.
Remplir nos corps plein de ratures,
En retouchant ton allure,
Retouchant ton allure,
Jusqu’à l’usure.
Tes larmes se traversent à la nage.
Ce soir je n’aime pas l’eau quel dommage.
Tirer dans les airs,
Suivre les insulaires,
Laisser tomber ma tête contre terre,
Ne plus vouloir te plaire.
M’égarer, chercher à t’en parler.
Enfin oublier de te prier,
En retouchant ton allure,
Retouchant ton allure,
Jusqu’à l’usure.
N’oublie pas de revenir,
Quand je t’aurai demandé de partir.
J’ai trouvé de la poussière,
Sur mes nuits blanches hier.
Pourtant avec toi,
On ne va plus sur les toits.
Serais-je partie sans toi mon amour ?
Aurait-il commencé le compte à rebours ?
Aurait-on dû s’aimer,
Dans le sens inversé ?
Pour ne pas s’oublier,
Qu’on aimait s’embrasser.
Serais-je trop loin de toi mon amour ?
Aurait-il commencé le temps des détours ?
N’oublie pas de revenir,
Quand je t’aurai demandé de partir.
N’oublie pas de revenir,
Quand je t’aurai demandé de partir.
En regardant plus haut,
Dessus de ton visage.
J’ai senti dans mon dos,
Les prémices d’un rivage.
Vois-tu comme on se lasse mon amour ?
Aurait-il commencé à pleuvoir dans notre cour ?
N’oublie pas de revenir,
Quand je t’aurai demandé de partir.
N’oublie pas de revenir,
Quand je t’aurai demandé de partir.
Révisons nos souvenirs,
Tous ces gestes à saisir,
Je prends soin d’encadrer,
Ce qu’il va me manquer.
Aurais-je tes larmes aux yeux mon amour ?
Aurait-il continué le compte à rebours ?
Remets mon corps en jeu,
Car ailleurs il en veut.
Pourtant « dès 20h30 »,
Je n’ai toujours pas de,
Mais où es-tu resté mon amour ?
Serait-il terminé le compte à rebours ?
J’ai déposé mon coeur pour l’adosser,
A cet arbre, dans cette allée, vue sur la mer.
J’ai vu se transformer,
La fumée en brume argentique.
Et les cimetières sont romantiques.
La bas, dans cet allée, vue sur la mer.
J’entends les derniers géants transformer les coeurs déposés,
En poissons d’argents.
Je vois passer,
Ces oiseaux qu’on aime attraper,
Comme ces pollens pour exaucer,
Nos horizons échafaudées.
J’entends les derniers géants transformer les coeurs déposés,
En poissons d’argents.
Et les loups de reprocher, et protéger,
Les coeurs déposés.
Et désormais les battements de mon coeur,
Ont vue sur la mer.